La concurrence des écrevisses américaines est déloyale pour nos pauvres petites Européennes. Moins productives, moins grosses, moins puissantes, nos parts de marchés s’amenuisent. Si bien qu’aujourd’hui, nos écrevisses sont cantonnées aux têtes de bassin et aux petits cours d’eau montagneux, pas assez rentables pour les Américaines. Le mur de l’Atlantique semble bien peu de chose pour lutter contre la peste que les envahisseuses répandent dès leur implantation dans un cours d’eau. Moins d’une semaine après la colonisation, nos autochtones sont emportées par cette terrible plaie. Il nous est impossible de lutter contre l’ogre américain.

Des crustacés qui trustent nos cours d’eau

Des animaux adeptes de la junk food 

Pire que l'agent orange, les écrevisses

« Avant l’arrivée des écrevisses invasives, les eaux étaient relativement claires dans les bassins aquatiques fermés (étangs, lacs..) en France. En creusant les berges, les écrevisses de Louisiane remettent en suspension des particules de terre, du limon. L’eau devient de plus en plus trouble, la lumière y pénètre moins bien. Ce phénomène perturbe la photosynthèse et donc la production de végétaux dans ces écosystèmes »

Frédéric Grandjean, biologiste à l’Université de Poitiers