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Les écrevisses américaines ravagent nos étangs et nos rivières, modifient nos écosystèmes aquatiques et menacent d’éradiquer leurs cousines d’Europe. Mais sommes-nous impuissants face à l’impérialisme américain ?

Après tout, ce ne serait pas la première fois que la nature s’accoutume à une espèce invasive. Alors pourquoi pas aux écrevisses ? Ainsi, Jean-Marc Paillisson, chercheur au CNRS et partisan du laisser-faire pose la question : “Est-il justifié de continuer à les considérer comme étrangères au patrimoine biologique local alors qu’elles sont présentes sur le territoire depuis des décennies ?”


Les chercheurs ont deux priorités : empêcher la conquête de nouveaux espaces aquatiques par les écrevisses américaines et préserver les foyers d’écrevisses autochtones. En parallèle, ils encouragent des mesures visant à limiter l’explosion démographique des espèces invasives : introduction de poissons prédateurs (silures, sandres) dans les plans d’eau, installation de pièges… Mais le plus efficace reste la pêche et la consommation humaine de ces crustacés. En sauce, en tartare ou marinées, elles ravissent les papilles des gourmets.


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LesLes scientifiques sont globalement sceptiques quant à nos chances de venir à bout de ces espèces d’écrevisses. Particulièrement vivaces et agressives, rien ne leur résiste. Certains prônent une extermination par traitement chimique quand d’autres misent sur l’électrocution. Dans les deux cas, de nombreuses autres espèces en pâtiraient. Bien que nuisibles, les écrevisses, quelles que soient leurs origines et confessions, restent essentielles aux écosystèmes aquatiques : pas de chasse aux sorcières donc.